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Projet de loi pour la suppression des tickets de caisse
Crédit : JAUBERT / SIPA
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Alors qu'il a fait son retour en Allemagne, le ticket de caisse est en voie de disparition en France. Le projet de loi anti-gaspillage a été définitivement adopté ce jeudi au Parlement et la suppression des tickets de caisse fait partie est l'une de ses principales mesures.
C'est la députée LaREM de l'Hérault Patricia Mirallès qui a proposé l'interdiction de ces tickets, pourtant bien ancrés dans notre quotidien. L'élue met en avant la défense du climat mais aussi des questions de santé, notamment à cause de la présence de bisphénol F ou S dans les tickets, rapporte 20 minutes.
"Un hypermarché a recours annuellement à 10.600 rouleaux de papier thermique, l’équivalent en distance d’un Paris-Montpellier" a expliqué Patricia Mirallès au quotidien. Un chiffre obtenu auprès d'une enseigne de sa circonscription. La Fédération du commerce et de la distribution n'a cependant pas confirmé ce chiffre.
Dans un soucis d'écologie, la fin de l'impression des tickets de caisse se fera progressivement. Sauf demande express du client, l'impression sera systématiquement abandonnée pour les transactions de moins de 10 euros à partir du 1er septembre 2020, puis pour les achats de 20 euros au 1er janvier 2021. Il faudra attendre janvier 2022 pour les transactions en dessous de 30 euros.
Pour remplacer le ticket de caisse imprimé, l'amendement évoque des "solutions alternatives". Parmi les propositions évoquées, celle d'un paiement par carte bancaire facilité, le recours à de nouvelles plateformes de paiement ou encore l'envoi du ticket par mail, ce que certaines enseignes font déjà.
Pratique, rapide et sans nécessité d'impression, sur le papier, l'envoi par mail coche toute les cases. Seulement, en 2019, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ndlr) a calculé en 2011 que l'envoi d'un e-mail de 1 mégaoctet, lu pendant cinq minutes et stocké durant un an, équivaut à 19 gramme de CO2.
L'Ademe a rappelé en 2019, que le numérique représentait 4% des émission mondiales de gaz à effet de serre. Un chiffre qui selon l'agence, pourrait doubler en 2025 en raison de multiplications des usages numériques, comme le visionnage de vidéos ou l'envoi de mail.
Interviewé par Europe 1, Frédéric Bordage, spécialiste dans l'écoconception des services numériques affirme que l'envoi d'un e-mail a lui aussi un impact environnemental. "Un mail avec un ticket de caisse dématérialisé c'est 5 grammes de gaz à effet de serre et 3 centilitres d'eau. Le même ticket de caisse au format papier : on va être sur 2 grammes de gaz à effets de serre et 5 centilitres d'eau" analyse le spécialiste.
Une sorte d'équivalence donc, d'un coté il y a moins de gaz à effet de sert mais plus d'eau pour le ticket papier, et moins d'eau pour le dématérialisé mais plus de gaz à effet de serre. Outre la question écologique, l'envoi par mail pose aussi problème quant aux données personnelles.
Plus que l'adresse mail, c'est aussi vos coordonnées téléphoniques et votre adresse postale qui vous sont demandées. En ayant accès à votre adresse mail, cela permet à l'enseigne de vous fournir le ticket de caisse certes, mais aussi de vous adresser des offres commerciales. Des mails non désirés, qui dégagent eux aussi, des émission de gaz à effet de serre.
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